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Quand sort la recluse de Fred Vargas
« - Trois morts, c'est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n'est pas de notre compétence.
- Ce qu'il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J'ai donc rendez-vous demain au Muséum d'Histoire naturelle.
- Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue ?
- Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.
- Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l'araignée recluse ? »Mon ressenti : Je retrouve avec plaisir le style de Vargas avec son personnage principal Adamsberg et toute son équipe ! Quelle écriture ! J'adore ! C'est insolite, imagée ! Je sais que ce style est très spécial et qu'il ne plaît pas à tous mais moi je suis fan ! C'est décalé, déjanté ! Un style unique ! J'avoue que je passe un très bon moment à chaque nouvelle lecture de cette auteure !
Même si je savais à moitié livre le dénouement !
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Adamsberg s’éloigna de Danglard, qui tentait de couvrir son hématome de sa main.
– Dépêchez-vous, Noël, vous vous levez à l’aube.
– Vous l’avez salement amoché.
– Oui.
– Il a cessé d’être con ?
– Oui. Méthode à utiliser avec parcimonie, lieutenant. Avec ses grands amis seulement.
– Bien, commissaire.– J’ai perdu mon portable à Grimsey.
– Où cela ?
– Dans des excréments où une brebis l’a enfoncé d’un coup de patte.
– Et vous n’avez pas tenté de l’extraire jusqu’à épuisement ?
– Ne mésestimez pas la puissance d’un sabot de brebis, Retancourt. Il devait être brisé.
– En attendant vous êtes sans téléphone ?
– J’ai pris celui du chat. Enfin, celui qui est posé sur la photocopieuse à côté de lui. Celui qui dysfonctionne. Je crois qu’un jour le chat lui a pissé dessus. Je crois que mes portables sont voués à un destin excrétal. Je ne sais pas comment je dois le prendre.- Un Béarnais, alors. Comme vous.
-Tout juste.
-On dit que ces gars ont la tête dure, à cause de la montagne. Comme les Bretons, à cause de la mer. Une seule petite erreur et la montagne vous lâche, et la mer vous attrape. Ce sont des éléments trop grands pour l'homme, alors il faut s'endurcir le crâne, quelque chose comme cela je suppose.
-C'est possible.
- Mais là , vous êtes en train de la faire, la petite erreur. Vous vous accrochez à votre rocher, et vous allez l'avoir, votre chute dans l'éboulis.Les hommes offrent bien des manteaux de fourrure. Quelle idée. Imagine-toi serrer dans tes bras une femme qui porte soixante écureuils morts sur le dos.
Il y a des chemins où l'on tombe, et d'autres par lesquels on accède.
Nous sommes tous névrosés. Tout dépend ensuite de l'équilibrage que nous sommes capables d'élaborer.
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Commentaires
Un excellent Vargas avec Adamsberg dans toute sa splendeur. Comme toi j'ai adoré et dévoré. Bon dimanche. Biz. Francine.je partage ton avis,
style particulier ambiance particulière
as-tu le précédent "temps glaciaire" ?
pas mal dans son genre.
avec le sourire
Encore une lecture qui me tente... je prends note à chaque fois des titres qui me donne envie de lire le bouquin, car la bibliothèque est fermée jusqu'au 4 septembre.
Bon dimanche
Bisous
Bonjour Khanel. Je n'ai pas encore découvert cet auteur et j'ai une trentaine de livres qui m'attend. Bisous
j'adore Fred Vargas et sa clic inimitable, ses personnages récurrents sont plein d'humanité et d'originalité...des sortes d'anti héros qui font leur travail avec ce qu'ils sont!je note...Merci bien!
Je ne connais pas encore Fred Vargas mais ton extrait m'incite beaucoup à commencer.
Bonne soirée Amicalement Ely
Merci pour l'info de lecture,
j'aime bien ce style avec cette auteur, je ne l'ai pas encore lu, je vais le commander,
bise
Domi
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Bon dimanche pour toi.